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  • S5- 10 La fabrique du projet

Projet 5

Semestre 5

Groupe 14 - Laurence Veillet et Phine Dottelonde [E0511070]

Enseignant(s) : Phine Weeke Dottelonde, Julien Glath, Laurence Veillet, Camille Bidaud

  • Année : 3
  • Semestre : 5
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

TRANSFORMATION

Transformation et extension du CONSERVATOIRE DE MUSIQUE D’IVRY-SUR-SEINE

identifier et mettre en œuvre les méthodes et processus de conception et de fabrication du projet en milieu urbain sur la métamorphose de l’existant, dans une démarche ancrée dans le réel, transdisciplinaire et trans-scalaire.

 

 

PRINCIPES

 

L’urgence environnementale liée aux conséquences du dérèglement climatique met le monde de l'architecture et de la construction face à un paradoxe inédit. Face à la très forte inertie de notre modèle de société fondée sur les trois caractères majeurs de notre développement – (sur)extraction, (sur)production, (sur)consommation - nous devons impulser une relation au monde plus durable, plus économe, plus résilient. Nous devons trouver des solutions pour adapter nos modes de production à un monde changeant irrémédiablement dans lequel nos modes de vie devront s’adapter peu à peu. L’exercice s’articule autour de trois principes :

 

• Ne plus détruire

Une partie de la réponse réside dans la ré-utilisation du déjà-là : la transformation des édifices existants. Nous avons déjà beaucoup construit. Depuis 1960, les m² construits en Ile de France ont doublé. Ce rythme de construction n’est plus soutenable à l’avenir quel que soit les dispositifs constructifs choisis. En revanche, cette matière construite devient un formidable champ d’investigation pour les acteurs de la construction et en particulier pour les architectes en matière de réemploi au sens large, des espaces tout autant que les matériaux. Elle offre des possibilités nombreuses de reconversions de ces espaces et de ces matières.

 

• Construire autrement

Nous sommes convaincus qu'il faut construire autrement, inventer ou ré-inventer des modes constructifs plus respectueux du déjà là, en justifiant les démolitions, en opérant des reconstructions mesurées et permettant le réemploi, en utilisant des matériaux bio-sourcés ou de réemploi, en ayant une attention à l'empreinte carbone.

Une partie de la démarche amène donc ire-questionner le domaine des modes constructifs, des matériaux de constructions et des normes conventionnelles. L’axe de réflexion global étant d’ordre énergétique, les réglementations, les labélisations et les normes ont naturellement pour ambition de diminuer l’empreinte énergétique des bâtiments. C’est pourquoi les architectes doivent réfléchir à de nouveaux dispositifs allant dans ce sens – ou réactualiser des dispositifs existants ou anciens. L’intérêt soudain pour les systèmes constructifs alternatifs au système dominant - béton -et faisant appel à des matériaux bio-sourcés - bois, terre, pierre - vient d’un seul coup bousculer l’ensemble des acteurs de la construction. L’architecte doit redevenir un expert lui permettant de jouer à plein son rôle d’intermédiaire entre la société et les lieux qu’elle habite.

 

• Ré-inventer les lieux d'usage

Enfin, le parti de la transformation des bâtiments en adoptant des modes constructifs plus soutenables doit s’accompagner d’une réflexion nouvelle sur nos usages.

D'une part la récente crise sanitaire a eu le mérite de révéler l’inadaptation des espaces à des modes de vie et de travailler qui ont évolué. à la fois l'on recherche plus de souplesse dans la relation vie privée/vie professionnelle, et l'émergence du télétravail - et de ses dérives - amène à l'évolution des lieux de travail.

D'autre part le constat de la difficulté à réduire les dépense énergétique pousse à se poser la question des notions de confort, qu'il sera impossible de ne pas faire évoluer vers une baisse des dépenses énergétiques. La réinvention des dispositifs vernaculaires, en particulier sur l'ombre et la ventilation, pour assurer un confort d'été sans dépense d'énergie grise, sera une piste à envisager.

Contenu

DEMARCHE DE PROJET

 

La démarche de projet proposée mènera à une réappropriation par les étudiantes et étudiants de caractères fondamentaux du métier d'architecte adapté au monde d'aujourd'hui, en proposant les outils méthodologiques de l'intervention sur le patrimoine pour les appliquer à toute démarche de connaissance de l’existant, toute démarche de projet sur un bâti déjà-là ; interroger ces territoires d’entre-deux propices à la (re)composition de l’agglomération en utilisant l'existant comme matière de projet et de mutation :

 

• Relever : prendre la mesure, qualitative et quantitative d’un bâti existant

• Diagnostiquer : comprendre ce bâti, révéler sa structure, ses modes constructifs, ses fragilités et ses atouts.

• Interroger le bâti sur ce qu’il appelle, le réinterpréter, le réinventer, l’amener dans le monde d’aujourd’hui en réinventant l’art de construire, retrouver une proximité avec les techniques, les systèmes constructifs, les matériaux et leur assemblage, la façon dont l’air, l’eau et la lumière circulent et irriguent un bâtiment.

• Réinterroger le sens des usages, les modes intimité et de sociabilité, la manière dont on habite un bâti.

• Transformer les données en outils, par une approche analytique des possibles permettant de mettre en place les arbitrages du projet, et en mettant en oeuvre dans le projet les leviers de la qualité environnementale : arbitrages volumétriques et techniques, ressources en matériaux et bâtiments.

• Introduire la production des bâtiments dans une dynamique circulaire. Les bâtiments d’hier constituent le réemploi d’aujourd’hui, les bâtiments d’aujourd’hui constitueront le réemploi de demain. Penser la construction en anticipant la déconstruction. Re-inscrire le bâti dans un cycle vertueux, retrouver l’évidence d’une production locale à partir des savoir-faire et des matériaux présents sur les sites de construction.

• Prendre en compte les incertitudes, l’évolution climatique, engageant un travail sur des scénarios, anticipant des adaptations par la gestion des temporalités.

Travaux

PRODUCTION ATTENDUE

 

Dans le cadre de la troisième année de licence une attention spécifique est donnée à la représentation graphique (à la main et numérique) :

• CAHIER DE RECHERCHE : Chaque étudiant constitue tout au long de l’exercice un cahier de recherche sur un modèle prédéfini par lui sur un mode d’incrémentation.

•MAQUETTE DE SITE : production d'une maquette commune de site au 1/200° (collectif)

• RELEVE : production d'un fichier dwg complet contenant plans, coupes et élévations en correspondance de vues, de l'ensemble du bâtiment par le Récolement des relevés réalisés en binôme (collectif)

• DIAGNOSTIC : un document synthétique présentant la situation, l'état du bâti, son histoire, ses modes constructifs, ses pathologies, ses atouts (en binôme)

• INTENTION DE PROJET : intentions de projet sous forme de schémas, plans, coupes, axonométrie, adossés à des mots-clefs (en binôme).

• MAQUETTES : une (ou plusieurs) maquette permettant de décrire le bâtiment et le projet, et qui mettra en évidence la structure, la distribution et l’enveloppe (en binôme)

 

Dans le cadre de la troisième année de licence une attention spécifique est donnée à la représentation graphique (à la main et numérique)

Bibliographie

• Réemploi, Architecture et Construction, Méthodes, ressources, conception, mise en œuvre.

Pierre Belli-Ruiz, Le Moniteur, 2022.

• Transformation des situations construites. Canal Architecture, 2020.

• Construire Autrement. Patrick Bouchain, Actes Sud, 2006

• Conserver, Adapter, Transmettre. Pavillon de l’Arsenal. 2022

• Terra Fibra. Dominique Gauzin-Muller et Aurélie Vissac, Pavillon de l’Arsenal, 2022

• Matière Grise. Encore Heureux, Pavillon de l’Arsenal, 2018

• Elements of Architecture. Rem Koolhaas, Taschen, 2014.