L’articulation du S7 et du S8 de Re-territorialiser du DE ATLAS permet de concevoir et appréhender l'architecture par la matière et les ressources : en allant de l’échelle géographique à l’échelle de l’édifice.
Il est proposé durant le S7 de se concentrer sur l’édifice avec une attention à tous ce qui le lie au territoire, et durant le S8, de se concentrer sur l’espace public qui relie le paysage et les édifices existants ou ceux qui auront été projetés en S7.
En S8-RETERRITORIALISER, l’étudiant apprend à concevoir un projet ENTRE les édifices.
En S8-RETERRITORIALISER, l’étudiant apprend à concevoir un petit projet urbain par les vides, par les espaces publics ou plus largement les communs. La posture théorique ici défendue est que tout projet est un projet de sols, dans une logique de sobriété et de transmission aux générations futures.
SE SITUER AU PLUS PROCHE DES LIEUX : LA VIGOTTE LAB.
Petit film introductif : lavigottelab.org
En allant à la rencontre des acteurs du territoire des Vosges (Pépiniéristes, paysans, maçons, tailleurs de pierre, gestionnaire de forêts, hydrologues, ingénieurs agronomes, habitants, élus, services techniques d'entretien des espaces verts), il s’agit de partir du lieu pour définir le programme du projet.
A la VIGOTTE, les habitants et acteurs du lieu ont élaborer un plan guide permacole dans lequel, le projet des étudiants devra s'insérer.
Après un diagnostic et un relevé des éléments, paysages et usages, le programme est déduit en fonction de ce qu’offre et ce dont manque le territoire, mais aussi en fonction des caractéristiques spécifiques matérielles et immatérielles du site (contraintes et opportunités).
Le projet est un aménagement et une architecture des sols, allant jusqu'au seuil des édifices et reliant toutes les échelles par sa conscience des liaisons souterraines et infrastructurelles, notamment celle du cycle de l'eau.
UN SAVOIR TECHNIQUE ET PHILOSOPHIQUE
Il s’agit d’appréhender la notion de sol et de paysage, non plus comme un support ou un décor, mais comme un milieu en commun et un cadre de vie qui se partage, en transmettant un savoir technique et philosophique.
Avec une équipe enseignante qui articule des savoirs faire complémentaires [architecte, ingénieur, paysagiste)*, l’étudiant est sensibilisé à l’installation par le projet d’égards ajustés avec toute les formes du vivant. Il s’agit de dessiner, ce qui rend possible le bâtiment, sa desserte, ses réseaux, l’infrastructure au sens large. Mais il s’agit également d’interroger ce qui rend le bâti nécessaire : la relation au monde proche, à la nature et donc aux sols fertiles, aux ressources dont celles pour construire, mais aussi celles pour rendre viable la ville, le quartier, la campagne, la production agricole, le cycle de l’air, et le cycle de l’eau. Cela passe par le dessin du sol, fertile, solide, infrastructurel, impropre, mou, boisé, etc
L’étudiant acquière les outils pour connaitre et caractériser par l’observation, la mesure, le calcul, le dessin, les qualités multidimensionnelles des sols (naturelles, physiques, techniques, culturelles, juridiques) pour créer les conditions du projet.
Il s’agit de former à la maîtrise d’œuvre d’espaces publics (pédologie, respect et maintien de la biodiversité, gestion des terres, réseaux, portance, nivellement, gestion du ruissellement des eaux pluviales, choix d’essence et modes de plantations, éclairage, mobilier, revêtements de sol, calepinage, travail des seuils)
Il s’agit de mettre en pratique par le projet, les apports théoriques délivrés en séminaire.
Il s’agit de mettre en pratique par le projet, une posture théorique questionnée en cours de processus de conception.
*Enseignants
Marie Gabreau (TPCAU), Jean-Marc L’Anton (VT) et Anne-Sophie Harnisch (TPCAU)
Valère Paupelin-Huchard ou Anne-Laure Herry (STA)