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  • S9-P3 PROJET ARCHITECTURAL ET URBAIN

Projet S9

Semestre 9

DE 8 Situations : Territoires fragiles autour de la Méditerranée - S. Mémet, P. Tarabusi

Enseignant(s) : Annie Tardivon,Paolo Tarabusi,Sébastien Mémet,Nadya Rouizem Labied,Rita Khalaf

  • Année : 5
  • Semestre : 9
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Territoires fragiles autour de la Méditerranée

Patrimoines en mutation

Projet Long S9/S10

 

Equipe pédagogique : Sébastien Mémet, Mathieu Mercuriali, Rita Khalaf et Paolo Tarabusi.

Cours les vendredis

 

Introduction :

 

Cet enseignement représente la continuation et le développement d’un cycle d’études et de workshops de Master1 et 2 démarré en 2020 à Alger et poursuivi les années suivantes à Mossoul, Beyrouth, Alexandrie puis AlUla en Arabie Saoudite.

 

Pour chacune de ces expériences (hormis pour Mossoul réalisée pendant l’année de confinement sanitaire) un partenariat avec une Université locale a été établi afin de réaliser un workshop sur place, ainsi qu’un jury commun en fin de semestre.

 

Il s’agit d’une expérience pédagogique et humaine riche, qui repose sur la compréhension de patrimoines anciens, exemples bioclimatiques à comprendre et à réinterpréter, et de problématiques complexes et sur la confrontation d’idées, imaginaires et approches pédagogiques différentes.

 

Caractérisées par des changements climatiques et sociétaux rapides, une démographie en forte hausse et un milieu très fragile et de grande valeur patrimoniale, les villes méditerranéennes peuvent être aujourd’hui considérées comme des laboratoires d’expérimentation et de résilience exemplaires pour le monde à venir.

 

Objectifs pédagogiques :

 

L'objectif pédagogique principal de cet enseignement est la mise en place d'un cheminement cognitif d'analyse et de diagnostic qui saisit les données, les organise et les hiérarchise pour en faire ressortir les enjeux qui amènent à une stratégie d’intervention fondée.

 

Cela porte aussi bien sur la grande échelle urbaine et territoriale que sur l’aspect socio-culturel du pays dans lequel on intervient. La compréhension du territoire, son paysage, topographie et hydrographie, ainsi que son urbanisme en relation au développement démographique, la situation politique, économique et sociale, vont créer le substrat permettant la compréhension des principales problématiques locales.

 

La question qui se pose en suite face à l’ampleur des problématiques du contexte est principalement celle du rôle de l’architecture et de l’urbanisme. Que peut apporter le projet aux mécanismes de modification urbaine, territoriale et sociétale en cours dans ces territoires ? Que peut réellement faire l’architecture pour répondre aux besoins le plus urgents, pour améliorer les relations et donner forme à des situations problématiques tout en s’inscrivant dans le réel ?

 

Convaincus qu’il est nécessaire de réinventer les façons d’agir de notre profession et, en conséquence, de son enseignement, cette étape amène l’étudiant à réfléchir à la notion « d’utilité » invitant à mettre d’à côté toute solution préétablie ainsi que les formalismes stériles.

 

Le S9 se termine par la définition et la mise en forme de stratégies de réflexion ainsi que d’un ou plusieurs périmètres possibles d’intervention sur lesquelles des premières esquisses sont testés et analysés. Le travail est prioritairement réalisé en groupe, sous forme d’atelier, avec des échanges constants afin de partager les informations et confronter les idées. Les relations avec les étudiants et enseignants des autres écoles et Universités françaises et étrangères seront maintenues pendant la durée du semestre.

 

Par la suite le S10 porte à la définition du projet de PFE. Qu’il soit à l’échelle d’un quartier ou d’une architecture il s’appuie sur les connaissances acquises pendant le S9. L’intervention architecturale se fait avec le déjà là et le disponible. Dans un souci d’ancrage dans le réel, chaque proposition est questionnée pour son utilité, sa faisabilité technique et financière en relation aux disponibilités, aux cultures et traditions vernaculaires et aux savoirs locaux.

 

Le travail de ce semestre est prioritairement réalisé en binôme bien que des échanges constants sont mis en place sous forme de critiques réciproques et de jurys entre étudiants.

Contenu

Sujet :

 

Cette année, en partenariat avec l’École Nationale d’Architecture de Rabat et l’ENSA-PM, nous porterons notre attention sur le Maroc, un territoire en pleine transformation, qui mise de plus en plus sur le secteur touristique comme moteur de développement économique.

 

Cette dynamique, renforcée par la préparation de la Coupe du Monde de football 2030, soulève des questions cruciales quant à la gestion durable du territoire et à la préservation de son patrimoine. Le littoral, en particulier, est soumis – à l’instar de l’ensemble du bassin méditerranéen – à des logiques économiques et spéculatives susceptibles de mettre en péril ses valeurs patrimoniales, tant matérielles (sites, architectures, paysages) qu’immatérielles (mémoire, cultures locales, savoir-faire, etc.).

 

Dans ce contexte, la ville d’El Jadida et sa province occupent une place stratégique. Classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004, El Jadida, située à 90 km au sud de Casablanca sur la côte atlantique, se distingue par la richesse de ses ressources naturelles et historiques. Son potentiel de développement laisse entrevoir une expansion significative dans les années à venir, avec des effets majeurs sur le territoire à toutes ses échelles.

 

L’atelier s’attachera à interroger ces mutations : transformations sociales et climatiques, gestion des ressources, mobilités, relation entre ville historique et périphéries en pleine croissance, et plus particulièrement entre habitat vernaculaire et nouveaux projets touristiques ou résidentiels.

Une lecture critique du passé, proche comme lointain, ainsi que l’analyse de situations comparables à l’échelle internationale, nourriront une réflexion collective en vue de proposer des stratégies d’intervention adaptées. Celles-ci devront répondre aux enjeux actuels tout en s’appuyant sur l’existant, dans une logique de continuité, d’innovation et de respect des identités locales.

 

Dans un pays en mutation rapide, la question de l’héritage et du déjà là devient un levier essentiel pour penser l’avenir.

 

 

L’enseignement sera réalisé en partenariat avec :

- L’ENA de Rabat

- L’ENSA Paris-Malaquais

- Patrimed - Association pour la protection du Patrimoine Méditerranéen.

 

 

Déroulé : pour les 48 étudiants (dont 16 de Val de Seine)

 

1. Etape initiale : Une première phase consistera à comprendre et analyser l’ensemble de la documentation mise à la disposition des étudiants. Au-delà de ce corpus, une recherche plus approfondie sur les liens organiques du site (géographie, histoire, économie, population, etc…) ainsi que sur des exemples d’interventions similaires sera menée.

2. Déplacement sur site : travail sous forme de workshop en association avec les étudiants des 3 écoles. Restitution du travail de groupe sur place en fin de séjour.

3. Focalisation sur problématiques à cibler et définition des stratégies possibles : Les étudiants travaillent en équipes pour définir une stratégie (territoriale, urbaine, architecturale…). Des rdv par visio afin de confronter les différentes approches des Ecoles sont prévus pendant la durée du semestre.

4. Rendu final: En collaboration avec les étudiants et les enseignants de Riyad et de Malaquais et avec la participation de l’association Patrimed, une restitution commune en fin de semestre sera réalisée à Paris.

5. Exposition publique : les travaux donneront lieu à une publication et une possible exposition dans un lieu public à définir.

 

Le voyage obligatoire d’une semaine est organisé autour du 19/26 octobre 2025 (workshop avec les 3 écoles, en anglais et français).

 

ATTENTION : Passeport valide au minimum jusqu’au 20 avril 2026 pour pouvoir s’inscrire

Travaux

Travaux requis :

 

Les étudiants sont amenés à privilégier différents modes de rendus :

- Schémas, diagrammes etc …

- Dessin à main levée (relevé sur site, annotations d’idées etc…)

- Cartes d’analyse thématiques à différentes échelles

- Maquettes comme outils de travail (collectives, individuelles à différentes échelles)

- Plans, coupes, façades

- Détails constructif et spatiales

Vues axonométriques / Perspectives

- Vidéo etc …

Bibliographie

Bibliographie indicative

 

- RAVERO André, l’atelier du désert, Editions Parenthèses, Paris, 2003

- FATHY Hassan: Construire avec le peuple, Editions Actes sud 1996

- BENEVOLO Leonardo, Histoire de la ville, Editions Parenthèses, Paris, 2000

- CASTEX Jean, DEPAULE Jean-Christophe, PANERAI Philippe, Formes urbaines : de l’îlot à la barre, Editions Parenthèse, Paris 2004.

- CHOAY Françoise, L’Allégorie du patrimoine éditions du Seuil, coll. «La couleur des idées», Paris, 1992.

- FRAMPTON Kenneth, Studies in Tectonic Culture : the Poetics of Construction in Nineteenth an Twentieth Century Architecture, MIT Press, Cambridge,1995.

- GREGOTTI Vittorio, Dix-sept lettres sur l'architecture, Editions Parenthèses, Marseille, 2007.

- LUCAN, Jacques, Composition, non-composition. Architecture et théories, XIXe-XXe siècles. Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2011.

- PANERAI Philippe, MANGIN David, Projet urbain, Parenthèses, Marseille, 1999.

- SECCHI Bernardo, La ville du vingtième siècle, Editions Recherches, Paris, 2009.

- SITE Camillo, L’Art de bâtir les villes, Essais Points, Editions du Seuil, Paris 1996

- STEINMANN Martin, Forme forte, Ecrits/Scriften 1972-2002, Birkhäuser, Basel, 2003.

- ZUMTHOR Peter, Penser l'architecture, Birkhäuser, Basel, 2010.