Laboratoire d'Etude du Mouvement / paysage mouvant.
Former à des pratiques issues de celles expérimentées au sein du LEM, Laboratoire d'Etude du Mouvement de L'école internationale de Théâtre Jacques Lecoq, section scenographie experimentale.
Observer depuis le corps
Ces pratiques mettent en jeu le corps dans l’espace, en tant qu’observateur et capteur de jeux de forces. Ces jeux de forces s’observent autant dans le vivant, des mouvements minuscules des fourmis à ceux plus larges des marées ou des flux urbains, que dans les oeuvres d’art ou les espaces construits.
Rejouer la dynamique
Le cours permettra d’expérimenter cette approche, par le jeu, comme un outil de perception de que qui nous entoure, nous arrive.
Il s’agit d’étudier tout ce qui nous apparait observable, de considérer la matière à travailler comme une matière en mouvement, une matière vivante. Le monde observé est alors un monde organique et dynamique, fait de connexions, de forces et de rythmes. Tout le travail consiste à les reconnaitre, les bouger et de constater ce que cela produit. Le rejeu d’un espace construit ou naturel permet d’en recueillir les impressions corporelles, le « mimage » permet d’en extraire les dynamiques.
Jacques Lecoq précisait : 'Le mouvement n’est pas un parcours, c’est une dynamique, autre chose qu’un simple déplacement d’un point à un autre. Ce qui importe c’est comment se fait ce déplacement. Le fond dynamique est constitué par les rapports de rythme, d’espaces et de forces.' La perception de ces phénomènes nous fait rentrer dans un acte poétique.
Transposer dans l’espace
Pour un étudiant en architecture, Le ressenti dynamique peut se transposer en dessin, en construction, à partir des rapports de forces et de rythmes observés.Ce qui nous préoccupe ici n’est pas uniquement le geste, c’est ce que le geste déploie, comment il saisi les rapports de forces, de rythmes et d’espaces. Ces rapports une fois reconnus, la transposition peut prendre plusieurs formes et échelles jusque l’installation dans l’espace.
Cette production est soumise au regard des autres, au constat collectif. Ainsi, le travail se poursuit, se transforme et s’affine.
Un workshop avec des artistes en résidence au Théâtre de la cité internationale et des expériences à l'échelle 1 (dessins, vidéo, installation) auront pour objet d'explorer des processus créatifs afin de découvrir des modes de perception, de représentation et de narration de l’espace qui complètent et nourrissent ceux du projet architectural.