Directeur(s) d'étude(s) : Emmanuelle SARRAZIN
Enseignants : Cyrille FAIVRE-AUBLIN
À Beyrouth, l’explosion du port en 2020 a laissé une cicatrice urbaine et mémorielle dans une ville déjà fragmentée et privée d’accès à son littoral. Ce projet, “Unir pour prévenir”, propose de transformer ce territoire clos en espace public ouvert, reliant la ville à la mer. Le programme, un Centre National des Secouristes, offre formation, entrainement, hébergement, caserne de pompiers, secours maritime et secours médical, et espaces culturels de la prévention. Par son implantation sur une des cinq jetées du port, le projet s'ouvre vers la ruine de l'explosion, le silo, symbolisant la mémoire et la sacralisation éternelle de ce lieu. L’architecture s’organise ainsi autour d’une équerre tournée vers les silos, d’une tour de manœuvre comme signal de veille, et d’un centre culturel en pont qui intériorise l’espace autour d’une cour, symbole de protection et d’appartenance spatiale. Les matériaux bruts expriment les cicatrices du site, tandis que le parc public ouvre la ville sur le littoral. Ainsi, le projet cadre l’horizon, ouvre la ville sur son littoral, et redonne une place à la mémoire et aux acteurs de la prévention. L’intention est de faire de ce territoire meurtri un espace de renaissance collective : un cadre fonctionnel, mais aussi un geste symbolique reliant mémoire, prévention et communauté.