Reconstruire par le lieu : un centre d'accueil pour réfugiés climatiques dans le parc Georges Brassens à Paris

Face aux dérèglements environnementaux, des millions de personnes seront contraintes de quitter leurs territoires devenus inhabitables. Face à l’accélération de ces migrations de masse, j’ai choisi d’interroger le rôle de l’architecte dans la conception de lieux capables non seulement d’abriter, mais aussi de reconstruire et soigner.

Ce travail propose une réponse architecturale et urbaine engagée, fondée sur l’idée que l’accueil des réfugiés ne peut plus être pensé en marge des dynamiques de la ville. Le choix du parc Georges-Brassens s’impose : à la croisée de récits sociaux, il incarne un potentiel de tranquillité, d’intégration et de centralité. Déjà marqué par une transformation réussie – du bruit des abattoirs Vaugirard à un vaste lieu de respiration urbaine – il prolonge cette dynamique. Mais il révèle aussi ses limites : ruptures du tissu bâti et absence de dialogue entre entités historiques pourtant liées.

Ce Centre Provisoire d’Hébergement hybride répond à un double défi : offrir un lieu de vie digne, protecteur et émancipateur, et réunifier les composantes du site. Il propose un modèle d’urbanité ouverte, où chaque espace devient outil de transmission et de rencontre.