La Minoterie de Pornic : réhabiliter sans effacer, entre mémoire industrielle et nouveaux usages

Mon projet de fin d’études, « La Minoterie de Pornic : réhabiliter sans effacer », propose de redonner souffle à un édifice industriel emblématique du port de Pornic. Érigée en 1882 par la société Laraison Frères, cette minoterie toujours en activité produit près de 300 tonnes de farine par jour, mais son implantation au cœur d’un front de mer touristique génère aujourd’hui une véritable rupture urbaine et sociale.

L’objectif du projet est de réconcilier patrimoine, usages et ouverture sur la ville. La démarche consiste à réduire et décentraliser la production vers d’anciens moulins régionaux, tout en transformant le site principal en centre de formation meunière, lieu d’apprentissage, de transmission et d’expérimentation autour du savoir-faire local.

Autour de ce programme, la minoterie accueille de nouveaux espaces publics et culturels, ainsi que des logements étudiants et saisonniers, favorisant une mixité d’usages et la réactivation du front portuaire.
L’intervention architecturale valorise le triptyque historique par une dépollution visuelle et fonctionnelle du bâti : démolition des ajouts techniques, réemploi des matériaux d’origine — schiste, brique, bois — et intégration de volumes contemporains sobres et lisibles.
Enfin, l’aménagement urbain du quai du Commandant l’Herminier prolonge cette ouverture en créant une continuité piétonne et végétale entre la ria et le port, transformant la minoterie en pôle ouvert, culturel et formateur, entre mémoire industrielle et modernité urbaine.