Directeur(s) d'étude(s) : Julien BROUSSART
Enseignants : Sabine MOSCATI
Tout commence dans un train longeant la Seine, quand l’apparition fantomatique d’une silhouette église et d’un pont au détour d’un paysage normand attire le regard. Ce hasard mène à Saint-Pierre-du-Vauvray, village aux portes de l’endormissement, happé par la centralisation des villes voisines. Le site du Clos Cerisaie devient alors terrain d’exploration : un espace déjà socialement actif, appelé à se transformer en catalyseur local. Le projet y déploie alors un double programme sportif et culturel : développement des terrains de football, tennis et basket, ouverture à des pratiques nautiques sur la Seine, et création d’une médiathèque avec salle de projection. Ces équipements, modestes mais fédérateurs, visent à enrayer la dérive du village-dortoir et à retisser une vie collective Intercommunale. L’intervention paysagère cherche quant à elle à réconcilier le site avec son microclimat humide, en réintroduisant l’image d’un marais disparu. Plus qu’un décor, ce paysage primitif, brut et mystique, raconte la force d’écosystèmes fragiles effacés par la main de l’homme. Sa recréation, artificielle mais évocatrice, se veut un acte critique et poétique : un geste de mémoire face aux fantômes d’un écocide, une tentative de renouer avec les paysages originels de la vallée de Seine.