Gênes : un équipement sportif pour renouveler l’interface ville-port

Ce travail interroge le potentiel des espaces résiduels induits des infrastructures portuaires et industrielles. Le dessin de l’espace public entre la métropole et son port révèle des interstices de possible, saturés par la circulation automobile. L’un d’eux borde la route de corniche Maurizio Quadrio, au cœur d’un nœud urbain où se croisent : les ouvriers descendant au port, les voyageurs stationnant et quelques habitants se réfugiant dans un petit équipement sportif. Cette place n’est pas occupée, elle est traversée. C’est un lieu de transit dénué d’ancrage avec la ville.

Comment le restituer aux habitants ?

Il s’agit de :

- requalifier la route de corniche Maurizio Quadrio en un boulevard urbain (relier le port historique au waterfront di Levante) ; 

- investir les cavités de l’ancienne digue maritime par des commerces de proximité ;

- renforcer la pratique sportive déjà présente ;

- redessiner le sol de la place, pour la désenclaver par un travail de terrassement, reliant le rez-haut au rez-bas ;

- étirer le jardin Baltimore pour exploiter la terre perméable, entre le parking et le mur historique ;

- surélever la structure du parking existant pour accueillir un nouvel équipement sportif.

Le sport a été induit par la structure du parking existant et la hauteur des plateaux. L’édifice se déploie et se soulève avec le sol public, développant un accès à l’équipement depuis chaque plateau. Sa volumétrie travaille la transparence, introduisant la ville et sa façade maritime. Toute cette démarche part d’une observation minutieuse de l’existant, c’est une manière de réinscrire un quotidien dans une ville qui s’essouffle, invitant les citadins à se réapproprier ce territoire oublié.