Du fer à la terre : réinvestir les vestiges des mines normandes

Les paysages normands, dissimulent le long de l’Orne un héritage oublié : les vestiges d’un patrimoine minier abandonné. Ce sont les cicatrices d’une ère extractiviste, témoins de l’avidité humaine qui a pillé la terre sans égard pour son équilibre naturel. Chemins de fer, concasseurs, chevalements, silos, fours de calcination, transporteurs aériens et bien d’autres objets parsèment ce territoire de la Manche aux terres centrales de l’Orne.

Ces objets du passé cachent sous la rouille les efforts du passé. Ceux des « gueules rouges », les miniers, tant français qu’immigrés, qui ont donné leur vie à extraire le fer des profondeurs de la terre. Ceux de leurs familles qui ont bâti les villages et façonné les paysages du territoire Normand. Et ceux de la Nature qui, à coup de pioche et de hache, a dû offrir à l’homme les moyens de ses caprices. Ils constituent un patrimoine historique riche en capacités et ressources, encore largement inexploitées, mais dont les traces s’effacent sous l’effet du temps et des pluies.

Le projet suivant propose une halte à Saint-Rémy-sur Orne avec la reconversion de l’ancienne emprise des galeries de la mine en une zone sylvicole et mycicole. L’ancien carreau de mine sera transformé en aire artisanale accueillant une scierie, une école de menuiserie, une champignonnière et des logements. Cette initiative vise à réhabiliter le patrimoine existant tout en dynamisant l’économie locale.