Comment transmettre et protéger des vestiges archéologique par l'architecture

Mon projet s’inscrit dans un cadre patrimonial fort : la citadelle de Blaye, joyau du patrimoine français, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Située sur les hauteurs de la ville, Blaye domine l’estuaire de la Gironde et forme, avec Fort Paté et Fort Médoc, le système défensif imaginé pour protéger la France des invasions anglo-saxonnes et vikings.

Ce dispositif, appelé le verrou de l’estuaire, fut perfectionné au fil du temps par de grands ingénieurs militaires.

La construction de la citadelle débute en 1652 sous la direction de Pagan, avant d’être achevée en 1689 par Ferry et Vauban.

Sa forme en étoile, typique des fortifications modernes, est issue de concepts développés par les ingénieurs italiens de la Renaissance, dont Léonard de Vinci.

Ces principes furent théorisés par Jean Errard au XVIIᵉ siècle, puis perfectionnés par De Ville et Pagan, avant d’être appliqués dans la conception de Blaye.

Les schémas de l’évolution des fortifications témoignent de cette recherche constante d’efficacité militaire : chaque bastion, chaque angle, chaque piège intégré au système de défense répond à une logique de protection totale, sans angle mort.

Le projet muséal

C’est dans cette continuité défensive que s’inscrit mon projet :

• un musée intégré dans le dernier mur de la citadelle, celui qui, jadis, permettait aux habitants de se réfugier en cas d’attaque ;

• le musée des strates du temps propose un parcours vertical, véritable chronologie architecturale qui traverse quatre grandes périodes : la période gallo-romaine, la période carolingienne, la période pagan et enfin, la période Vauban.

L’itinéraire offre des vues croisées sur les différentes époques tout en préservant de larges espaces d’exposition.

Des coupes transversales permettent d’accéder au sommet du mur, prolongeant la visite par une promenade au-dessus des fortifications, vers les bâtiments militaires existants.