Au fil de l'eau : tisser le lien entre le vivant et l'Oued Bouskoura

Dans l’ébullition des rues de Casablanca, un murmure s’est éteint. Celui de l’Oued Bouskoura, désormais effacé des cartes comme des cœurs, englouti sous l’asphalte et l’oubli. Refusant les diktats du béton, ce cours d’eau pourrait recréer du lien social là où les infrastructures d’un monde moderne l’ont rompu. Attardons-nous là où l’eau a été enterrée, pour révéler ce qu’il reste du vivant. Mais l’eau ne revient pas seule — et la vie non plus. Il faut les mains des citoyens, la voix des chercheurs, le souffle des associations et la volonté des institutions. Une approche systémique, organique et sensible pour faire germer les premières graines d’un renouveau. Afin d’amorcer ce processus de réappropriation, il est nécessaire de penser un lieu de transmission et de culture du vivant. Un espace où la terre et la végétation deviennent matières premières d’une re-naturalisation à la fois écologique, sociale et symbolique. Un lieu où l’humain réapprend à valoriser son environnement fondamental. Un lieu de culture de la terre et des hommes, où se retisse le lien entre les riverains et leur paysage. Un jardin botanique associatif et pédagogique…