"Parouyé Pissanda" - Etude de développement en milieu rural au Togo

"La civilisation n'est pas un entassement mais une construction, une architecture". Malek Bennabi, écrivain et philosophe algérien.

L'accroissement de la population dans le monde est un sujet d'actualité. Quel est l'impact de la démographie sur le développement ? Vers quel mode de vie doit-on tendre pour se réconcilier avec le territoire ?

D'ici 2100, selon l'ONU, l'Afrique rejoindra l'Asie avec plus de 4 milliards d'habitants. Si l'on prend en compte ce pronostic, la population africaine quadruplera et passera de 15% de la population mondiale à 39% à la fin du siècle. Ainsi, un homme sur quatre dans le monde habitera en Afrique.Certaines questions doivent alors se poser.

En effet, si l'on pense aux conditions climatiques du Togo, ainsi qu'aux pratiques quotidiennes de la civilisation togolaise, le pays se doit de rapidement mettre en place des projets viables. Des exemples concrets de développement, par le biais de procédés mesurés et, de préférence, réversibles dans le temps, existent déjà et doivent constituer un modèle.De la déforestation à la production de charbon de bois, de l'enclavement à la mortalité subite, des inondations à la fermeture des écoles en saison des pluies... il n'y a qu'un pas et la conjoncture actuelle est complexe.
De nombreux villages dans la région centrale du Togo sont enclavés. Le climat, caractérisé par le dualisme d'une saison sèche et d'une saison humide, empêche les habitants de traverser certaines rivières. Il est alors impossible de se rendre à l'école, au marché, ou à l'hôpital. C'est ainsi que s'amorce un cercle vicieux. Ce dernier est un réel frein au développement de nombreux villages et constitue une dégradation majeure de la qualité de vie.