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  • DE1 Alto - Architecture-Laboratoire des Territoires Ouverts
  • PFE

Romain CAILLAUD

Rue suspendue, mutation réversible du marché de Rungis

2017

Rungis

Directeur(s) d'étude(s) : Emmanuel CHOUPIS

Le marché international de Rungis est une grande emprise mono-fonctionnelle à la périphérie de la métropole parisienne. Une ville dans la ville essentiellement dépendante du mode de déplacement automobile. C’est un équipement connecté uniquement aux réseaux métropolitains participant au HUB Orly/Rungis/Thiais. Son emprise et ses infrastructures morcellent le territoire et fragilisent le développement des quartiers qu’il jouxte. Clôturé sur tout son périmètre, il maintient une interface avec ces quartiers par les franges limites qui le composes à l’Ouest face au Delta de Rungis et à l’Est face à Chevilly-Larue. Le propos urbain réactive les relations qu’avaient les anciennes halles de Paris avec leurs alentours. Le projet interroge la manière de franchir les réseaux et la fonction du marché pour le contaminer par la ville et l’activité public. Le positionnement du Palais des congrès à l’entrée du Paris métropole et à proximité de l’aéroport d’Orly redynamise la zone hôtelière du Delta et renforce ce potentiel noyau urbain. À l’interface avec Chevilly-Larue, la nouvelle zone hôtelière réintroduit une échelle intermédiaire de bâtiment répondant dans sa forme et son programme au tissu urbain auquel elle fait face.

La « rue suspendue » reconnecte les quartiers d’habitations et agit comme une colonne vertébrale organisant les accès piétons aux halles, aux deux zones hôtelières et au Palais des congrès. La « tabla rasa » n’est plus une solution envisageable du point de vue social, écologique et patrimonial comme le démontre la catastrophe architecturale de la destruction des Halles centrales de Paris. La « rue suspendue » est un support anticipant la mutation du marché et permettant la sauvegarde de ce patrimoine lorsque les halles ne permettront plus d’accueillir leurs fonctions initiales. L’introduction d’activités publics par la mutation réversible des halles aux fruits et légumes montre que la mixité programmatique et la cohabitation dans une emprise d’activité industrielle est possible et préférable.