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Angela Martinez Gomez

Un lycée agricole à Dibulla

2018

La Guajira, Colombie

Grâce ou à cause la richesse des sols de la région beaucoup de narcotrafiquants ont été attirés par ces terres ce qui a fini par anéantir toute activité diurne et nocturne jusqu’à la fin des années 90. Actuellement, le village fonctionne comme un espace « dortoir » enrobé d’une zone de production agricole très importante avec des points de vente sporadiques et désorganisés au carrefour entre la voie départementale (Troncal caribe) et les bretelles qui mènent au village. Le commerce et la transformation de produits se font dans les grandes villes voisines : Santa Marta (1h30 de route) ou Ríohacha (2h). 

COMMENT RÉORGANISER LES CONNEXIONS ENTRE PRODUCTION, TRANSFORMATION ET COMMERCIALISATION ? 

Cette réflexion nous à emmener à trouver une réponse programmatique qui se traduit par un LYCEE AGRICOLE qui permettra de motiver les jeunes à maintenir vivante l’identité du site, UN MARCHÉ organisé qui leur permettra de réaffirmer le caractère de pôle d’échanges entre les différentes ethnies et des espaces de RESTAURATION où la gastronomie locale sera mise en valeur. Pour compléter le programme, une RÉSIDENCE ÉTUDIANTE qui fonctionne en articulation avec l’équipement sportif déjà présent sur le site, UNE MAISON DE LA CULTURE qui permettra d’accueillir les réunions entre les différentes ethnies concernant l’organisation du marché et les fêtes du village. De plus, au niveau de la place de plaisance, une petite GARE ROUTIÈRE et un OFFICE DE TOURISME. L’intervention a comme objectif de créer un centre dynamique intermédiaire entre Santa Marta et Riohacha, de protéger la tradition agricole et d’organiser le système économique local existant. D’autre part, le projet architectural propose des solutions écologiques, durables et économiques dans le but d’être construit dans le cadre d’un chantier participatif grâce au partenariat entre l’association « Inteligencia Colectiva » et l’Université Javeriana de Bogota. Ayant déjà mené un projet d’expérimentation avec « la Guadua » (Bambou endémique de la région) à Palomino (village à 30 km de Dibulla).