Enseignants : Richard SCOFFIER
En France, de nombreuses questions se posent actuellement concernant les gares contemporaines. Les controverses suscitées par la rénovation de la Gare du Nord en 2020, qui ont finalement conduit à l'abandon du projet, resteront dans nos mémoires.
Au semestre dernier, nous avons pu travailler sur les gares japonaises, qui proposent une perspective totalement différente. Elles ne se présentent pas comme un simple point de passage reliant la ville à d'autres destinations, mais plutôt comme un réseau complexe et dynamique. Des centaines de milliers de personnes y transitent chaque jour, se déplaçant d'une ligne à l'autre et se dispersant dans le chaos urbain environnant par une multitude de sorties. Ainsi, la gare n'est ni un objet statique ni une simple porte d'entrée, mais plutôt un enchevêtrement de voies, de quais et de passages souterrains et aériens, qui se connectent de manière interchangeable avec des centres d'affaires, des tours de bureaux, des espaces de congrès, des hôtels haut de gamme et une variété de commerces.
Cet environnement dynamique offre un terreau fertile où n'importe quel projet peut prospérer dans des conditions optimales.
Ainsi, il s'agissait de penser la gare de demain mais aussi son environnement immédiat qu'on tend à oublier. C'est de cette façon que nous avons conçu notre projet de fin d'études. Nous avons décidé de transposer cette vision japonaise de la gare sur le site de la Paris Nord. En effet, c'est pour nous une gare dont l'environnement immédiat amoindrit la valeur. Il s'agissait donc de proposer une architecture qui répond aux problématiques suivantes :
Quelles nouvelles perspectives peut-on envisager pour la gare au-delà de sa fonction de point d'arrivée ou de départ ? Comment peut-on désenclaver la Gare du Nord et rétablir les connexions avec ses deux rives ? De quelle manière pouvons-nous donner une nouvelle valeur à une gare très stigmatisée aujourd'hui malgré son passé inédit ?