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  • DE3 Experimental - Dispositifs - Fabrications - numériques
  • PFE

Clémence TIPHINE

Le Mur de l'Atlantique

2019

LA TOUSSUIRE

Directeur(s) d'étude(s) : Catherine RANNOU

Le Mur de l'Atlantique tire son nom de ces premières barres d'immeuble construites au début des années soixante à La Toussuire, station de ski savoyarde située à 1700 mètres d'altitude.

Telles des bunkers face au front de neige, ces barres de béton sont comme une barrière dans la montagne, écrasant les écosystèmes présents.

Les stations de ski rencontrent aujourd'hui deux problèmes majeurs : elles sont énergivores et polluantes, symboles forts de la surconsommation liée à nos modes de vie. Ensuite, elles sont menacées par le réchauffement climatique et le manque d'enneigement, mettant en danger des milliers d'emplois dans les Alpes et l'économie de régions entières.

Si ces barres sont vouées à devenir des friches, serait-il possible d'y insérer de nouvelles activités afin de relancer une économie plus douce et plus respectueuse de l'environnement ? On vient ainsi créer des failles dans ces barres afin d'y inviter la montagne et ses écosystèmes. Elles peuvent également servir de circulations verticales pour des matériaux.

On vient ensuite installer de l'élevage ovin et bovin, activité ancestrale dans les Alpes. Des serres, de l'agriculture et des ateliers viennent compléter ces espaces de production servant à la consommation d'habitations permanentes ou temporaires : refuge de montagne, woofing, logement des éleveurs. Ces logements profitent de la chaleur des animaux grâce à un échangeur de chaleur, modèle tiré du chalet d'alpage.

La barre, sans être véritablement un chalet d'alpage, devient une barre d'alpage et questionne la façon dont nous vivons et surconsommons : il s'agit de recréer une optimisation des énergies et des ressources.