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  • DE6 Transformation, temporalités de l’existant et des patrimoines
  • PFE

Laure BENOIT De COIGNAC

L'Alter'Hostel

2017

Rodez

Directeur(s) d'étude(s) : Donato SEVERO

Situé à Rodez, en plein cœur de ville, l'enclos Combarel constitue une friche de 3 ha occupée par l'ancien hôpital et l'ancienne maison d'arrêt, qui était à l'origine le couvent des Capucins fondé au début du 17e siècle, qui est devenue prison à partir de la Révolution française et ce, jusqu'en 2013. L'enjeu du projet est double. D'une part, il s'agit d'ouvrir le site sur la ville, de réintégrer dans le tissu urbain cet espace resté clos pendant des siècles. D'autre part, il s'agit de valoriser l'identité et le patrimoine ruthénois tout en l'adaptant à son nouvel usage. Situé à proximité du Foirail, quartier récemment aménagé par le Musée Soulages, une salle des fête et un complexe de cinéma, l'enclos Combarel constitue un fort potentiel à exploiter. Il marque l'alternative au Foirail et joue un rôle complémentaire. De caractéristiques morphologiques et topographiques similaires, ces deux espaces ouverts sont l'opportunité d'offrir aux habitants des vues longues sur la campagne environnante au Nord ou au Sud de la ville. La reconversion des bâtiments désaffectés en auberge de jeunesse et centre culturel permettrait de redynamiser le quartier Combarel et de répondre à une demande d'hébergement touristique importante depuis l'impulsion apportée par la construction du Musée Soulages, d'autant plus que les hébergements concernant cette catégorie de voyageurs est encore inexistante dans la ville. L'enclos est aménagé en espace paysager qui reprend les tracés des jardins qui existaient avant l'extension de l'hôpital jusqu'au bas du site dans les années 1970. Cerné par un mur d'enceinte, il s'agit d'un espace calme en dehors du tumulte du centre ville, un espace entre la ville et la campagne. La place des Capucins nouvellement créée, coordonne les trois bâtiments de la prison, de l'évêché et de l'hôpital. Située au Nord de l'enclos au niveau le plus haut, elle est le point d'entrée principal du site et s'ouvre en belvédère sur le parc et par extension sur la campagne. L'intervention dans l'ancienne prison consiste à conserver le maximum d'éléments anciens afin de retrouver l'identité du bâtiment qui témoigne de son histoire, celle d'un couvent, puis celle d'une prison. Le gros œuvre est conservé, le mur d'enceinte, la charpente, ainsi que certains barreaux caractéristiques du 17eme siècle. Les espaces extérieurs s'inspirent des jardins monastiques. L'extension vient établir la connexion entre le bâtiment et l'espace public en débordant légèrement sur la place. Elle marque l'entrée principale du nouvel équipement et se distingue de l'existant par un langage architectural contemporain. Les points de contact entre les deux sont minimisés pour conserver la lecture des bâtiments anciens. Le plan intérieur est hiérarchisé en trois niveaux: le R+1 où se trouvent les chambres correspond à l'étage intime, le RDC où se trouve les espaces communs, l'alter café et un auditorium et centre de ressources, mélange les résidents et le public, le R-1 où se trouve une galerie et des ateliers d'artiste est totalement dédié au public.