Retour

  • DE2 EcologieS
  • PFE

Marine DESMOULINS<br />
Michèle SAINTE-MARIE

Une nouvelle place pour la Nation – Dialectiques autour du Design

2017

Paris, France.

La place de la Nation fait actuellement partie du concours «Réinventons nos places». Cette démarche de réaménagement de l’espace public a été une motivation pour projeter notre vision de l’espace public et notre positionnement face à la ville et à l’architecture. La problématique était de trouver les moyens permettant de requalifier l’espace de la place et de lui réaffirmer une identité. Notre volonté de projet a été de redonner une centralité au piéton plutôt qu’à la voiture tout en privilégiant la mixité des flux. Ceux-ci coexisteraient en privilégiant la lenteur, le rapport de l’espace urbain à l’homme. Ensuite, notre intention a été de répondre à une double échelle, métropolitaine et locale. Pour se faire nous avons pensé un large espace minéral qui symboliserait les mobilisations sociales et politiques à l’image de l’agora grec et un espace plus fragmentaire et végétalisé qui accueillerait des usages multigénérationnels. Cette centralité pour le piéton, caractérisée par l’espace minéral en creux, induirait au regroupement. En effet, le sol creux génère un espace qui accueille, réuni et marque un temps d’arrêt dans le parcours. Ce vide absorberait les flux et l’énergie des pôles en périphérie, devenant ainsi un espace généreux appropriable. Il offrirait notamment un parvis à l’équipement culturel projeté dans l’axe républicain du Boulevard Voltaire liant ainsi ce bâtiment, qui participe à affirmer une nouvelle identité, à l’espace urbain. De ce fait, ce bâtiment, une «Fabrique du Design», deviendrait l’emblème de la place. Le choix d’un espace dédié au design, s’est défini à la suite de l’analyse urbaine des quartiers environnants. Cet équipement a été pensé par sa dimension urbaine, à l’échelle de la place, son rez-de-chaussée offrant un parcours public permettant de connecter la Place de la Nation à la Place de l’Île de la Réunion à l’arrière. C’est dans cette démarche que nous pouvons parler de dialectique, d’une part entre le bâtiment et la place et d’autre part entre l’échelle métropolitaine et la nouvelle centralité de la place à la jonction de quartiers aux différentes dynamiques.