l'Arménhir, un lieu de transition pour les soldats

C'était un dimanche de Septembre. Tous deux avaient accomplis leurs périples. Lui revenait de son année passée au Québec, dans l'Est Canadien, elle de son année en Californie, dans l'Ouest Américain. On leur avait dit, "tu verras, quand tu reviendras, ce sera un nouveau toi." Ils avaient décidé de se retrouver en Bretagne avec des amis. Cette Bretagne, elle qui regorge de tant d'endroits sauvages, à l'image de ceux qu'ils avaient pu découvrir au cours de leur séjour, ils n'attendaient que cela. Ils y découvrirent les fortifications de Kerbonn, un lieu isolé du monde. Pendant quelques secondes, le temps s'est arrêté. De retour sur Paris, les souvenirs encore perdus dans cette mer bretonne, ils n'avaient qu'une seule envie : poursuivre ce voyage. Après plusieurs rencontres, le projet Arménhir s'annonca ; un lieu de transition pour les soldats revenant de mission, qui permettrait lors d'un court instant, de donner du souffle à ces hommes de l'ombre afin de leur offrir toute la sérénité dont ils méritent. Il s'agira alors de redonner vie à un site oublié, afin que lui aussi dialogue avec ceux qui viendront y séjourner. Ce temps d'entre-deux sera alors celui de la reconstruction de soi ; l'architecture sera à l'image de ceux qui l'habiteront. Là est alors la définition qu'ils se feront de l'écologie : que l'homme fasse corps avec son environnement, et ce par les souvenirs et les sentiments.