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  • DE5 Territoires de l’architecture
  • PFE

Chloé RAMOND

Une nouvelle centralité au coeur de la Zac de l'Horloge.

2018

Zac de l'Horloge, Romainville (93)

Directeur(s) d'étude(s) : Etienne LENACK

Que peut faire l’architecte vis-à-vis des mécanismes d’exclusion sociale et des différentes formes et degrés de ségrégation spatiale ? Dans un premier temps, j’ai abordé cette question au travers de l’étude d’une forme familiale particulière : les familles monoparentales. J’ai cherché à comprendre comment se construit la ville contemporaine en regard des changements de formes familiales, en questionnant les rapports d’une catégorie sociale fragilisée à l’habitat, aux équipements, aux espaces publics, au quartier et à la ville. J’ai ensuite territorialisé mon travail en recherchant un site à l’écart des médiatisations métropolitaines, un « oublié » urbain. J’ai alors choisi la commune de Romainville (93) qui malgré d’importantes mutations urbaines comprend des espaces « oubliés » qui cumulent des vulnérabilités économiques, sociales et territoriales. Dans contexte j’ai choisi le quartier du Bas Pays pour approfondir mon analyse et ancrer mon projet architectural. Ce quartier composé d’environ 2 000 habitants est situé en marge de la ville de par sa position géographique - en « bas » de la forêt, enclavé et entouré d’un tissu industriel - et de par son image ressentie par les habitants. Il est néanmoins juxtaposé à la ZAC de l’Horloge : un secteur en profonde mutation. Ce travail de terrain constitué d’entretiens, de visites, d’observations et d’immersions ponctuelles, m’a permis, d’une part, de me doter d’une première compréhension des attentes et des besoins des habitants, et d’autre part, de connaitre les actions et les projets des acteurs du territoire. Je retiens comme matière pour composer mon projet urbain et architectural, la nécessité de préserver et développer le capital social des familles monoparentales du quartier du Bas Pays. Les aides sociales concernant le logement ou le revenu leur permettent de vivre, et les structures sociales du quartier leur permettent de mieux vivre. Dans ce cadre, je cherche à proposer une nouvelle centralité au quartier en : – Concevant des liens matériels (espaces publics, bâtiments) et symboliques (images mentales, marqueurs spatiaux) entre le nouveau quartier et le quartier du Bas Pays et entre la ville haute et la ville basse. – en créant un lieu de centralité et de sociabilisation pour ce quartier en mutation - à partir du concept de la «deuxième maison» - proposant une attractivité renouvelée, favorisant l’intégration des nouveaux habitants et aux futurs usagers du quartier, et une réponse aux besoins des habitants existants