ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE
PARIS-VAL DE SEINE
FICHE PROGRAMME 2020-2021
Projet d’architecture urbaine ouvert aux étudiants de S9 et de S7
Domaine d’étude n°2 : Ecologies
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE
PARIS-VAL DE SEINE
FICHE PROGRAMME 2021-2022
Projet d’architecture urbaine de S9
Domaine d’étude n°2 : EcologieS
Titre de l’enseignement: « Métabolismes urbains- Au fil de l’eau »
Enseignants projet :
Sonia Cortesse, architecte
Xavier Lagurgue architecte
Gilles-Antoine Langlois, historien
Pierre Léger, urbaniste
Suivi des parcours « recherche » : Professeur HDR Gilles Langlois
Partenariats internes et parcours recherche
- Avec le séminaire de S8-S9 du DE2 : risques majeurs et urbains
- Avec le séminaire de S8-S9 du DE2: Technologies Nouvelles pour l’architecture urbaine et l’environnement (TNAUE)
- Avec les deux laboratoires CRH et EVCAU
Partenariats externes
- Avec le master URBABIO cohabilité ENSAPVS/Muséum National d’Histoire Naturelle
- Avec l’université Paris Nanterre: master « Aménagement, urbanisme et études urbaines » co habilité avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris Val de Seine (ENSAPVS)
Orientations principales du studio 'métabolismes urbains'
Face au dérèglement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, aux urgences sociales et sanitaires comme la COVID 19, « la présence de la nature en ville n’est pas le problème mais la solution » (Cesco, 2020). Sortir de l’aporie : « construire c’est détruire » implique pour l’architecture de reconsidérer l’objectif cartésien « se rendre maître et possesseur de la nature » pour rechercher de nouvelles modalités d’entraides, de connivence (Kenneth White, Berque, Latour) avec notre environnement. C'est dans ce contexte et dans cette perspective que s'inscrivent les recherches du studio 'métabolismes urbains'.
Le monde urbain est traversé de flux de matières et de multiples échanges énergétiques qui configurent d’incessantes mutations. Leurs rythmes et leurs temporalités désormais accélérées (Rosa, 2010), tout autant que leurs matérialités, sont déterminants et entraînent Ecologie et Urbanisme dans un rapprochement historique. Le milieu bâti artificiel est ainsi considéré avec ses populations humaines et leurs complexités organisationnelles mais aussi ses populations d’animaux et de végétaux, qui viennent y constituer des ensembles vivants que le paysagiste Gilles Clément à décrit comme autant de figures d'un jardin planétaire.
Dans ce studio de M2 du DE2, l’écologie urbaine est ainsi envisagée comme discipline d’analyse et méthode de pensée. Elle considère les ordres de grandeur des quantités mises en jeux dans les métabolismes observés. Les flux d’énergie, de données, d’eau, de matières, de populations, d’argent, constituent des critères mesurables et donnent lieu à la détermination d’indicateurs de changement. Parallèlement à cette technicité, l’architecte travaille à l’appréhension sensible des situations, à la caractérisation des ambiances et des paysages, à la compréhension des appartenances culturelles. A l’échelle de la ville et du territoire cette dualité typique entre l’objectif et le subjectif fonde le travail et la légitimité de l’architecte-urbaniste. Elle conditionne l’émergence d’une pensée sociale et écologique de l’espace en devenir. Dans le contexte de la crise sanitaire, l’architecte situe ainsi son action dans les temporalités de sa discipline, œuvrant à la projection d’un futur commun.