Séminaire 'Histoires de Reconstructions'
Enseignants responsables :
Marie Gaimard, MCF Histoire et cultures architecturales
Gilles-Antoine Langlois, PR HDR Histoire et cultures architecturales
Enseignants associés :
Christel Palant-Frapier, MCF Histoire et cultures architecturales
Elie Antoun, doctorant EVCAU
Rita Khalaf, doctorante EVCAU sous contrat
Astrid Lenoir, doctorante EVCAU sous contrat
Effectif maximum : 12 (+ étudiants de l'Université de Paris)
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Le séminaire est orienté vers la construction d'un avant-projet de recherche préparant au mémoire d'architecture par la méthode historique.
Il tend à considérer la reconstruction comme une récurrence, constitutive de l’architecture depuis ses origines. Dès le départ, la “reconstruction” questionne des ambiguïtés possibles : reconstruire, est-ce reconstituer une ancienne ville, un ancien bâtiment, ou bien les relever de leurs ruines en proposant une nouvelle définition de la ville ? Est-ce composer un nouveau plan et un nouveau design, vouloir (re)composer une autre société, ou les deux ?
La notion de reconstruction, posée à l’échelle chronologique du 'temps long' et des espaces identifiés sur toutes les aires géographiques et culturelles, sera interrogée par le biais des outils et des méthodes propres à l’histoire. Seront ainsi explicités et pratiqués au fur et à mesure :
recherche documentaire et in situ,
hypothèses de recherche,
croisements des sources et critiques interne et externe, et si l'on va vers la théorie, recherche et construction du 'fait historique'.
On peut ajouter que, face au projet de destruction de l'édifice ou de la ville, le processus de reconstruction (refus de la ruine et ambition projectuelle), passe souvent par une phase d’encampement et de construction éphémère.
Ces processus ne sont pas toujours radicaux et l’on “reconstruit” aussi, plus légèrement, des fragments de site ou d’édifices endommagés. La reconstruction s’inscrit donc dans une temporalité plurielle et met l’architecte, l'urbaniste, le paysagiste face à des choix théoriques d’ordre historique et mémoriel, architectural, urbain et paysager, mais aussi technique et économique.
Des études de cas prises dans différents pays, continents et échelles constitueront le socle de nos réflexions. On analysera les divergences conceptuelles et projectuelles entre reconstruction post-ruine, post-catastrophe et post-conflit. On s'attachera à dévoiler les dimensions temporelles de ce passage de relais que constituent les reconstructions, ainsi que les dimensions artistiques et culturelles de leurs représentations : arts visuels, cinéma, littérature.
Le séminaire se fixe pour ambition finale d’accompagner les étudiants vers le choix d'un sujet et la préparation de leur mémoire de master d'architecture, voire vers le parcours de PFE 'recherche'.