Selon une approche empirique, ce séminaire doit permettre aux étudiants de questionner la vie d’un objet, tant du point de vue de son historicité, de sa forme, de sa fonction que de ses multiples usages dans nos sociétés.
Soutenues par un apport théorique et pratique d’intervenants (historien, anthropologue, philosophe, designer, spécialiste des techniques), ces études devront rendre intelligible la complexité relationnelle entre « objet » et « écologie » au sein de la Cité.
Seront abordés les moyens de penser à l’ensemble du processus définissant un artéfact (conditions de production, de réception et usages) et de procéder à une réalisation à partir d’une problématique propre à la singularité de la démarche de chaque étudiant. Dans ces instants où la création, la fabrication et la technique sont en équilibre, où l’on tente de respecter les exigences de la nature tout en les modifiant pour aboutir à ses propres fins, la pensée écologique sera au cœur des réflexions.
De la simple existence factuelle de la « chose » à celle de l’œuvre d’art et à sa mise en scène dans l’espace, il s‘agira de comprendre à partir d’une pratique expérimentale, que l’œuvre d’art peut être un objet, mais que tout objet n’est pas une œuvre d’art.
Ainsi nous tenterons de comprendre ce qui fait d'un objet une œuvre d'art.
A partir de la visite du Musée des arts populaires de Laduz (mi octobre) les étudiants établiront un dialogue entre un objet ou une famille d'objets préalablement sélectionnés au Musée et un objet qu'ils fabriqueront à l'échelle 1. Ce dialogue se rapportera librement soit à la forme de l'objet, son ou ses matériau(x), voire à sa fonction.Il s'agira de tisser un lien d'intelligibilité entre l'objet de départ et celui fabriqué et qui pourra inclure une dimension onirique, proche de celle des surréalistes, toujours en lien avec des matériaux biosourcés.
Notre séminaire s’autorisera à faire des allers retours, entre l’artisanat et la modélisation 3D, de l’art de la machine au geste du créateur, de la pièce unique à la reproductibilité, de l’invention à la production.
INTERACTION - PASSERELLES
Entre expérimentations matérielles et simulations numériques, les séances de travail seront ponctuées par des visites de lieux de fabrication.
Un lieu de travail équipé d’un ensemble de machine et d’outils afin d’expérimenter les matières, travailler les matériaux, usiner, achever et assembler des pièces ou réaliser des formes, est nécessaire pour le programme de ce séminaire. Ce projet nous conduira donc hors de l’école, dans des ateliers spécialisés où les projets des étudiants pourront prendre corps de façon concrète et à l’échelle réelle.
- *Fab Lab (atelier)
- Musée des arts populaires de Laduz (voyage d'une journée)
- Cap Saint Ouen, Site des bases techniques de l’ensba de Paris (visites et atelier de travail).
- Atelier du prototypiste David Toppani
Intervenants extérieurs :
Patricia Ribault, Docteure en Art et Sciences, Professeure à l'université de Berlin, enseigne à l'ENSCI les ateliers et à l'ENSBA
Jérémy Edwards, designer, Bachelor of arts in design- Polytechnique de Brighton, enseigne le design
Intervenants enseignants liés au séminaire :
Olivier Bardin - Sébastien Gschwind
*Fab Lab : de l'anglais fabrication laboratory (laboratoire de fabrication). Réseau mondial de laboratoires locaux qui rendent possible l'invention en ouvrant aux individus l'accès à des outils de fabrication et qui permet de passer rapidement du concept au prototypage puis à la mise au point.