INTERVENANTS :
CAUE et Élus d'ANGERVILLE
ENSAPVS :
_Viviane ANDRÉ Architecte doctorante à l’ENSAPVS,
_Giovanna MARINONI Paysagiste maitre de conférence associé à l’ENSAPVS
_Simon BAUCHET Architecte maitre de conférence associé à l’ENSAPVS
_Mario POIRIER Architecte ingénieur maitre de conférence à l’ENSAPVS
_Bruno TONFONI Architecte maitre de conférence à l’ENSAPVS.
PROBLÉMATIQUE : CONSIDÉRER LES RESSOURCES DES TERRITOIRES [DU QUOTIDIEN RURAUX ET PÉRIURBAINS].
La question des ressources occupe une place centrale dans le débat actuel sur la transition écologique. Elle appelle à reconsidérer la fabrique des milieux habités et à en refonder l’aménagement. C’est ce point de vue que nous proposons d’explorer tout au long du semestre en examinant les relations entre projet, milieux et ressources dans le temps long de la constitution d’un territoire, en interrogeant le renouvellement des modes de production disponibles ainsi que les possibles mutations que la transition écologique laisse envisager. Nous proposons de relire les milieux sous l’angle des mutations des systèmes productifs considérant les « territoires de l'architecture » en 2021, comme des territoires ressources à partir desquels il est possible de réinterroger les modes de production pour penser la mutation des milieux habités.
SE SITUER AU PLUS PROCHE DES LIEUX.
Considérer les ressources d’un territoire c’est avant tout « se situer au plus proche des lieux ». Aussi ce semestre sera construit dans une relation de proximité à un territoire spécifique par des visites de sites, mais aussi par une relation nourrie aux acteurs de ce territoire. Cette proximité indispensable à une démarche d’inventaire des ressources et des possibles s’organisera dans le cadre d’une confrontation itérative au réel, entre propositions, lieux et acteurs. Parmi ceux-ci bien entendu les élus, mais aussi le CAUE de l’Essonne qui accompagnera ce semestre l’équipe d’enseignant de l’ENSAPVS qui assemble les compétences pluridisciplinaires à même de s’assurer de la traversée des échelles, de l’architecture aux territoires.
RESSOURCES LOCALES ET PROJETS SITUÉS.
Deux approches de la notion de ressources complémentaires permettront de cadrer, d’alimenter et de nourrir le semestre tant dans sa dimension pratique que dans sa dimension théorique.
La première renvoie à la dimension matérielle de la ressource. Penser le projet par la ressource, c’est envisager de quelle manière il est encore possible de déduire le projet des ressources d’un territoire.
On s’intéressera donc :
_à l’utilisation de matériaux disponibles localement,
_à des techniques à faibles couts énergétiques,
_aux filières mobilisables et/ou émergentes,
_à la production d’énergie et à l’autoconsommation
_mais aussi on s’appuiera sur le « déjà là », sur le réemploi, sur le sol et la géographie des lieux, sur la stratigraphie des interventions humaines qui ont depuis longtemps adapté, transformé amandé 'le socle originel' des territoires.
Il s’agira de rechercher de quelles manières recycler, réparer, adapter, transformer, compléter pour donner un nouvel avenir à des situations construites, dans une économie s’appuyant sur les ressources matérielles et humaines, passées, existantes et/ou en devenir et en déduire des modes d’habiter en lien avec les lieux.
La seconde approche porte sur la dimension symbolique et esthétique de la ressource et renvoie aussi à des interrelations culturelles et sociétales. Elle questionne des qualités d’ancrage, non pas dans un réflexe passéiste mais bien en s’appuyant sur les ressources disponibles et mobilisables aussi bien matérielles que culturelles pour refonder des propositions fondées sur des données locales, des paysages et des contextes construits ainsi que, sur la diversité des usages, des acteurs et des filières. Il faut alors compter sur la ressource comme relevant d’une approche désintéressée valorisant « l’habiter », dans sa relation au monde vivant et au paysage, en mettant en relief la diversité et les spécificités.