« PENSER L’ARCHITECTURE PAR LA RESSOURCE »
INTERVENANTS :
PNR du Gâtinais
_Cathy BOS Chargée de mission Architecture
Ville de la Ferté-Alais
_Mariannick Morvan, Maire de la Ferté-Alais
ENSAPVS :
_Viviane ANDRÉ Architecte doctorante à l’ENSAPVS,
_Giovanna MARINONI Paysagiste maitre de conférence associé à l’ENSAPVS
_Simon BAUCHET Architecte maitre de conférence associé à l’ENSAPVS
_Mario POIRIER Architecte ingénieur maitre de conférence à l’ENSAPVS
_Bruno TONFONI Architecte maitre de conférence à l’ENSAPVS.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES.
Le premier semestre de Master s’appuie et prolonge [les acquis de] la licence, Il vise à appréhender l’architecture comme une démarche située, déduites des ressources, du contexte géographique, paysager, historique, humain, culturel et social’ chaque intervention architecturale croisant les spécificités de situations singulières avec les apports des savoirs et savoirs faire propre à la discipline architecturale pour aboutir à la fabrique de lieux inscrits dans l'histoire de la stratigraphie des interventions.
C’est pourquoi nous avons volontairement :
_Situé le semestre dans un territoire dont la géohistoire (histoire, topographie, savoir-faire, filière…) reste lisible et traçable et dont les acteurs revendiquent une réelle posture en la matière, suffisamment construire pour renouer avec la dimension locale et tectonique qui insiste sur la dimension matérielle, constructive et tactile du projet d’architecture.
_Constitué une équipe enseignante qui articule des savoirs faire complémentaires [architecte, ingénieur, paysagiste], susceptible de porter les attendus du semestre et la traversée des questionnements du paysages aux détails de la matérialité.
SE SITUER AU PLUS PROCHE DES LIEUX.
Considérer les ressources d’un territoire c’est avant tout « se situer au plus proche des lieux ». Aussi ce semestre sera construit dans une relation de proximité à un territoire spécifique par des visites de sites, mais aussi par une relation nourrie aux acteurs de ce territoire. Cette proximité indispensable à une démarche d’inventaire des ressources et des possibles s’organisera dans le cadre d’une confrontation itérative au réel, entre propositions, lieux et acteurs, parmi ceux-ci bien entendu les élus de la Ferté-Alais, mais aussi les gestionnaires du Parc National Régional du Gâtinais dont l’expérience en la matière est inspirante. Ils accompagneront ce semestre l’équipe d’enseignants de l’ENSAPVS assemblant les compétences pluridisciplinaires à même de s’assurer de la traversée des échelles, du paysage, au détail des matérialités.
RESSOURCES LOCALES ET PROJETS SITUÉS.
Deux approches de la notion de ressources complémentaires permettront de cadrer, d’alimenter et d'organiser le semestre tant dans sa dimension pratique que dans sa dimension théorique.
La première renvoie à la dimension matérielle de la ressource. Penser le projet par la ressource, c’est envisager de quelle manière il est encore possible de déduire le projet des ressources d’un territoire.
On s’intéressera donc :
_à l’utilisation de matériaux disponibles localement,
_à des techniques à faibles couts énergétiques,
_aux filières mobilisables et/ou émergentes,
_à la production d’énergie et à l’autoconsommation
_mais aussi on s’appuiera sur le « déjà là », sur le réemploi, sur le sol et la géographie des lieux, sur la stratigraphie des interventions humaines qui ont depuis longtemps adapté, transformé amandé 'le socle originel' des territoires.
Il s’agira de rechercher de quelles manières recycler, réparer, adapter, transformer, compléter pour donner un nouvel avenir à des situations construites, dans une économie s’appuyant sur les ressources matérielles et humaines, passées, existantes et/ou en devenir et en déduire des modes d’habiter en lien avec les lieux.
La seconde approche porte sur la dimension symbolique et esthétique de la ressource et renvoie aussi à des interrelations culturelles et sociétales. Elle questionne des qualités d’ancrage, non pas dans un réflexe passéiste mais bien en s’appuyant sur les ressources disponibles et mobilisables aussi bien matérielles que culturelles pour refonder des propositions fondées sur des données locales, des paysages et des contextes construits ainsi que, sur la diversité des usages, des acteurs et des filières. Il faut alors compter sur la ressource comme relevant d’une approche désintéressée valorisant « l’habiter », dans sa relation au monde vivant et au paysage, en mettant en relief la diversité et les spécificités.