ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE
PARIS-VAL DE SEINE
FICHE PROGRAMME 2019-2020
Projet d’architecture urbaine de S10
Domaine d’étude n°2 : Ecologies
Titre de l’enseignement: « écologies architecturales »
Enseignants projet :
Sonia Cortesse, Vincent Baumann, Xavier Lagurgue, Gilles-Antoine Langlois, Pierre Léger, Antoine Maufay,
Suivi des mentions « recherche »: Gilles-Antoine Langlois , docteur HDR
Pour les étudiants ayant effectué leur mémoire de S9 sur leur sujet de PFE et dans la perspective d’une thèse post diplôme.
Partenariats avec le séminaire de S8 et S9 TN AUE
Tutorat des PFE hors les murs avec l'association ' A pied d'oeuvre'.
Orientations principales
Le studio propose de réfléchir collectivement en confinement, mais autant que possible en présentiel, à des architectures diverses mais apparentées par des objectifs communs. Dans la perspective d’un habitat humain plus frugal, doté d’une empreinte carbone réduite et revendiquant un rapport d’entraide avec le vivant alentours, l’idée d’architecture se transforme pour rechercher le soin, la remédiation, la symbiose. Les esthétiques architecturales, médiatrices de toujours entre perception et usage, se renouvellent. Le studio est un lieu de recherche pour se renouvellement qui s’ancre dans une culture écologique commune.
Les écologies architecturales précèdent les architectures écologiques. Elles se situent en amont du processus de conception et participent à la construction intellectuelle de l’architecte, pour réfléchir à l’écologie, science qui étudie le rapport des individus à leur habitat (du grec ancien oïkos, maisons, bien domestique, habitat, milieu naturel).
Les trois axes, 'Fabriques', 'Partages' et 'Milieux' qui structurent le DE Ecologies en cette rentrée 2021, sont dans ce studio abordés à proportion variables en fonction des projets développés par les étudiants. Ces trois notions répondent à la décomposition du champ écologique proposée par Félix Guattari en 1989, en « trois écologies », à savoir, une écologie techno-environnementale ( Fabrique), une écologie socio-économique ( Partage) et une écologie individuelle, ou écologie des idées et de la subjectivité ( Milieux, chaque individu, se situant au milieu de son environnement de perception et d'action).
L’écologie techno-environnementale des fabrications désigne le rapport qu’entretiennent nos modes de production technique du projet avec la nature « nature » qui l'environne: Quelle quantité d’eau, d’énergie, de matière soustraite au milieu naturel pour combien de déchets polluants réintroduits dans les écosystèmes naturels ? Choisissons nous de 'construire la ville sur la ville' ou au contraire l'étalement urbain? Dans quelle durée d'usage le projet est il pensé? etc.
L’écologie socio-économique , la notion de partage désigne, rapportée à l’architecture, les rapports sociaux mis en jeux tant par l’acte d’habiter (au sens large) que par celui de bâtir. Ces rapports sont régis par des échanges dont l’économie, du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer » ne fait plus partie depuis des lustres de l’enseignement du projet au prétexte de l’épanouissement créatif. Dans le contexte du changement écologique et économique mondial, il est grand temps sinon d’évaluer, du moins de mettre en lien, les hypothèses de projet avec les systèmes de contraintes socio-économique dont relèvent les contextes et les programmes concernés.
L’écologie des milieux est aussi par effet de miroir, individuelle. Elle prend en compte les flux physiques mais aussi les flux d'idées. Nourrie des deux premières écologies autant qu’elle les conditionne, l'écologie des milieux et des individus situe chaque individu vivant au coeur de son 'milieu'. Elle fait de nous des architectes, acteurs responsables de l'élaboration du cadre de vie et de la préservation de l'environnement. Les choix techniques, les choix esthétiques qu’il nous revient de faire et qui font que le tout fera plus que la somme des parties demandent culture, discernement, éthique, en un mot : engagement !