Le semestre se déroulera en 3 séquences :
SEQUENCE 1 : Comprendre le territoire
Cette séquence, basée en premier lieu sur l’observation du territoire et ses représentations, a pour objet d’identifier un ou plusieurs sites de projet et de proposer des hypothèses de transformation. Au sein d’un travail en petits groupe, cette première étape met en résonnance l’observation, le ressenti, l’expérimentation, les connaissances, les informations recueillies, pour faire émerger des intentions de projet.
Comprendre le territoire, c’est pouvoir en appréhender tout à la fois ce qui le compose, ce qui l’a produit, son histoire, ses perspectives, à partir de visites de sites et de collectes d’information.
C’est aussi pouvoir le représenter. La cartographie, le dessin, la photo, la vidéo, sont autant de moyens mobilisables pour exprimer les points saillants qui ressortent de l’observation du territoire, et pour le caractériser.
L’observation et la représentation doivent permettre d’appréhender ce qui caractérise l’espace urbain, et ce qui constituera potentiellement des leviers pour le faire évoluer (les formes urbaines, le rapport vide/plein, le statut des espaces, les usages, les tracés...)
Comprendre le territoire, au sens large (historique, géographique, politique, social, culturel, économique...), consiste également à appréhender ses temporalités, ses potentialités, ses aspirations...
L’observation et les représentations du territoire devront permettre d’en faire ressortir des potentiels, des difficultés, des ressources, des enjeux permettant de formuler une ou plusieurs problématiques à partir desquelles seront proposées des hypothèses de projets.
Celles-ci devront nécessairement mobiliser l’espace public et les formes bâties (dédiées notamment à l’habitat) en tant que composants essentiels du processus de transformation de la ville.
• Visite(s) et expérimentation du site, collecte d’information.
• Identification et cartographie des difficultés, des potentiels, des ressources, des enjeux. Plusieurs modes de représentation.
• Formulation et représentation d’une ou plusieurs problématiques.
• Pistes de projet, hypothèses de transformation, selon des intentions hiérarchisées et représentées.
• L’espace public et l’habitat comme porteurs essentiels du processus.
SEQUENCE 2 : Le développement du projet
Cette séquence doit permettre de consolider les hypothèses proposées dans la séquence précédente en installant les conditions de la transformation du site. Elle a pour objet de faire le lien entre l’échelle du territoire et l’échelle de l’édifice.
L’échelle de l’édifice s’entend ici au sens large dans la mesure où il est directement lié à l’espace qui le dessert, qu’il soit privé ou public. Cette séquence doit donc faire la synthèse de la structure du projet et de l’organisation et la répartition de ses différentes composantes, dans un système où le non construit a valeur de projet au même titre que le construit.
Lors de cette séquence, il s’agit donc d’appréhender, en les dimensionnant, les différentes composantes du projet : formes urbaines, desserte, fonctionnalités, gabarits, parcellaire, structure du “vide”
Il s’agit dans le même temps de définir les modalités selon lesquelles l’édifice s’insèrera dans son environnement : son rapport à l’espace public, au paysage, à la topographie, son orientation... Dans cette démarche, ces modalités croisent nécessairement les conditions liées aux usages, au confort, et aux fonctionnalités intrinsèques de l’édifice.
• Traduction des intentions de la séquence 1 en projet dimensionné.
• Recours aux “outils” de l’architecte (maquettes, plans, coupes, façades, croquis...)
• Projeter le “vide” au même titre que l’on projette le “plein”.
SEQUENCE 3 : Le projet architectural
Le développement architectural s’appuiera sur le projet de la séquence 2 ; il en sera la continuité, l’interprétation, considérant que c’est à l’aune de l’urbain que la question architecturale doit trouver ses réponses. Dans une démarche individuelle, les étudiant.e.s développeront l’un des édifices composant le projet global. Le logement en sera le vecteur principal, dans la mesure où il incarne la plupart des priorités sociétales et produit l’essentiel du tissu urbain.
Ce travail sur l’édifice conjuguera donc à la fois ce qui est relatif au construit, et ce qui porte sur le “non construit”, en appréhendant l’ensemble des interactions et des impacts réciproques.
Ce travail individuel ne devra pas occulter la nécessité du dialogue avec les autres étudiant.e.s. En effet, le projet global tient autant des interactions entre vide et plein, privé et public, minéral et végétal, qu’entre les édifices eux-mêmes et ceux qui les portent. Et il en fait la synthèse en les réunissant.
• Prolonger la séquence 2 par le projet architectural, en mobilisant les acquis de licence.
• L’appréhension de l’ensemble des interactions entre édifice et contexte : la variété des échelles.
• La “fabrication de la ville” comme démarche collective : expérimentation et coordination des assemblages pour constituer le nouveau tissu urbain.