Travail en plans, coupes, perspectives, axonométries structurelles, maquettes numériques et maquettes réelles.
CALENDRIER:
Le semestre sera organisé en fonction de quatre phases :
1. L’analyse et l’étude d’édifices remarquables.
2. La conception de l’espace commun intérieur, générateur de l’institution.
3. L’analyse et l’étude de l’édifice existant et l’analyse urbaine.
4. L’inscription du projet d’institution dans son quartier, entre mitoyens, avec l’édifice existant.
PHASE 1
État de l’art : ANALYSE
« Analyser, c’est reconstruire. On postule que rien – dans une œuvre architecturale, n’est dû au hasard; en d’autres termes, on cherche une raison dans tout ce qui la compose. »
Christian Devillers, « Histoire et analyse architecturale ».
Modernités multiples : démarches distinctes, parfois contadictoires, liées à la culture du lieu et à la tradition dans laquelle s’inscrivent les architectes, les écoles. Tradition par rapport à laquelle à chaque fois les architectes se rebellent tout en y appartenant.
Choix d’édifices remarquables à analyser dans une confrontation à un contexte patrimonial :
1- G. Terragni, Casa del Fascio, Como, 1932
2- A. de la Sota, Gymnase, Colegio Maravillas, Madrid, 1961
3- Sancho-Madridejos, Musée d’Art Contemporain (MACA), Alicante, 2010.
L’ESPACE MAJEUR ET LA FIGURE GÉNÉRATRICE
L’objectif est de dégager, pour chaque équipe d’analyse, une idée projectuelle sur un aspect essentiel de l’édifice, et de la représenter en maquette de « Figure », à l’échelle 1/200è (ou 1/500è). Pour cela, de nombreux dessins sont nécessaires.
Thèmes d’analyse, entre autres:
-L’implantation, parcours: accès, entrée, promenade archi, distribution horizontale/ verticale,
-Les lumières : directe, réfléchie, radieuse, rasante, ponctuelle, homogène, clair-obscur, etc.,
-Les vues/ les opacités, les transparences /frontalités,
-Rapports structure/ espace, enveloppe/ espaces intérieurs, terre/ciel/corps, ou stéréotomie/ tectonique,
-Les limites: urbaines, spatiales, corporelles, ou bien fond/figure, dedans/dehors, nature/artifice,
-Vide/ plein, masse/volume, espace/lieu,
-Hiérarchie des espaces/ contraintes fonctionnelles/ organisation du programme,
-Matérialité/ assemblage/ aspects tactile/ visuel,
-Plasticité: Rapports à la peinture, à la sculpture, au cinéma...
-Mesures, proportions, échelle.
PHASE 2 : L’ESPACE COMMUN INTÉRIEUR
Entrée
Parcours : lent / rapide
Hiérarchie des espaces : singuliers / répétitifs
Lumières
Gravité : structure, toucher du sol / suspension, lourd / léger
PHASE 3 : SITE DU PROJET : ANALYSE PAR LE PROJET
Rue Belgrand / Rue de la Py / Porte de Bagnolet
Fabrication de « la ville sur la ville », ou la ville dans la ville, ou La ville dans l’édifice.
Rapports avec l’édifice existant : construire
-dans l’existant : imbrication, entrelacement, encastrement, interpénétration, partage
-à côté, devant l’existant : contiguïté, juxtaposition, mitoyenneté
-par-dessus / par-dessous l’existant : superstructure, mégastructure/ reprise en sous-œuvre
-créer un intervalle urbain entre l’existant et le nouvel édifice : place, parvis, jardin.
Dans cette acquisition de méthodes et d’outils conceptuels, la discipline historique est elle-même traversée de multiples thématiques contradictoires et complémentaires : la chronologie, le devenir, l’archéologie, les mutations, la généalogie, la micro-histoire et la longue durée, l’évolution des mentalités et celle des modes de vie, etc.
Nous allons travailler conjointement avec les enseignants associés sur les archétypes, les prototypes et les problématiques des éléments constitutifs de notre discipline : représentation, conception, fabrication, implantation.
Cela passera par des cours sur :
• la perspective et l’axonométrie, le plan et la coupe comme modes de pensée,
• le plan libre et la fluidité de l’espace : « promenade architecturale »
• les grandes portées structurelles, poutres habitées, mégastructures.
« Restaurer, c’est transformer !», Aurelio Galfetti, à propos de son travail de longue haleine sur le château Castelgrande de Bellinzona, Suisse, 1981-1991.
L’empreinte-trace liée à l’usure est un processus continu. Sa temporalité s’étend à la mémorisation du temps qui passe, une sédimentation lente et continue. Usus / Usure : conscience du temps qui passe dans le devenir du bâti. Accepter la déchéance de la matière, mieux l’anticiper et l’encadrer.
Mémoire du processus de conception / Empreinte / Matérialité / Processus constructif.
Empreinte provient du latin « impressio » signifiant l’action d’appuyer sur. Il s’agit d’un processus impliquant une marque ou trace de quelque chose sur quelque chose d’autre. Processus d’objet actif et de support passif. L’empreinte affirme bien une dimension tactile, un contact perdu. C’est une présence matérielle, mémoire d’un geste à un instant «T».
PHASE 4 : L’ÉCOLE D’ARCHITECTURE DANS SON QUARTIER, ENTRE MITOYENS, AVEC LA HALLE RATP.
Puis le programme fonctionnel, dans sa complexité, est abordé, le site est visité et introduit dans la problématique, avec ses données topographiques, sa matérialité et sa richesse urbaine: la ville rentre alors dans l’édifice, avec son devenir et ses multiples couches de sens… C’est ainsi que l’histoire et la géographie du lieu sont des acteurs que l’étudiant doit identifier.
Par ailleurs, tout au long de cet exercice, une question se pose, à ses différentes échelles d’approche et de résolution : « qu’est-ce qu’une école d’architecture idéale, dans sa capaci¬¬¬¬té à honorer ses usages et à rayonner sur la ville ? ». La dimension monumentale de cette institution urbaine est assumée, ainsi que sa présence lisible dans la ville. Une étape du travail porte sur la distinction entre ce qui, dans le programme, est singulier (salle de conférence, cafétéria, lieux d’exposition, bibliothèque etc..) et ce qui est pluriel (ateliers de projet, salles de cours bureaux, etc..). Il y a réflexion sur l’élément unitaire constitutif qui en est le plus méconnu et mystérieux : l’atelier idéal de conception et fabrication du projet. Le dispositif spatial final correspond à une stratégie de position entre le singulier et le pluriel.
La méthode de travail:
Correction - hebdomadaire - individuelle ou collective suivant l’étape du projet.
S’assurer de l’assimilation des savoirs. Enrichir la recherche par des analyses, individuelles, d’exemples remarquables relatifs à la thématique du semestre.
Interactivité forte : Les séances hebdomadaires demeurent le lieu privilégié de l’expression, du commentaire et des débats.
Présence obligatoire chaque séance et pendant toute la durée de celle-ci. Travail en binôme ou en groupe pour l'analyse et le relevé de l'existant.
Les relations avec les autres disciplines:
La construction, l'histoire, la représentation: le dessin à la main, et l'outil informatique, sont intégrés à la pédagogie .